dimanche 1 juillet 2012

En Normandie, le Pays de Caux...
Qui,  mieux que Maupassant pour en parler ?

"La cour de ferme, enfermée par les arbres, semblait dormir. L'herbe haute, où des pissenlits jaunes éclataient comme des lumières, était d'un vert puissant, d'un vert tout neuf de printemps. L'ombre des pommiers se ramassait en rond à leurs pieds ; et les toits de chaume des bâtiments, au sommet desquels poussaient des iris aux feuilles pareilles à des sabres, fumaient un peu comme si l'humidité des écuries et des granges se fût envolée à travers la paille. (...) Il y avait là, dans le creux du fossé, un grand trou vert plein de violettes dont l'odeur se répandait, et, par-dessus le talus, on apercevait la campagne, une vaste plaine où poussaient les récoltes, avec des bouquets d'arbres par endroits et, de place en place, des groupes de travailleurs lointains, tout petits comme des poupées, des chevaux blancs pareils à des jouets, traînant une charrue d'enfant poussée par un bonhomme haut comme le doigt".
Extrait "Histoire d'une fille de ferme" 


Veules les Roses 










Domaine du Château de Sassetot où séjourna Sissi en 1875




Charme d'une vitrine



"La vie de Guy de Maupassant ou l'histoire d'un Normand qui rêve de prendre la mer (...) Ecrivain des origines, il lit dans la terre natale, le pedigree, le destin d'un homme (...) Les habitants du pays de Caux ont les pieds enfoncés dans la glaise, les bras tendus vers le ciel, les yeux perdus vers la mer. Ils creusent le sillon, prient pour leurs récoltes, rêvent aux Tropiques comme à une femme trop belle. L'esprit méfiant, la silhouette lourde, ils ne connaissent qu'une vérité : la terre". 
Extrait de "Maupassant, le clandestin" - Auteur : Olivier Frébourg


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire